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Le service d’éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad) a été inauguré, hier. Il accueille actuellement douze enfants et adolescents présentant des troubles autistiques.

La demande est réelle. Quelques mois seulement après son ouverture, le service d’éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad) accueille 16 enfants et adolescents présentant des troubles autistiques. Bientôt 17. « Et plusieurs dossiers sont en attente », explique Michèle Franoz, présidente de l’association Envol Lorraine, qui gère ce service. Mais toutes les demandes ne pourront être satisfaites, la capacité étant limitée à 20 places. « Certains enfants seront dès le mois de septembre sur liste d’attente. » Soit pour intégrer l’antenne de Rémelfing ; soit celle de Bitche, située à l’école Baron-de-Guntzer et inaugurée hier. Deux sites sur l’arrondissement, « pour éviter des déplacements trop importants ».
A l’école, à domicile, en entreprise

Depuis octobre, les enfants et l’équipe évoluent dans des locaux rénovés, équipés d’un accueil, de bureaux pour l’infirmier, l’orthophoniste, le psychologue ; d’un espace dédié aux exercices de psychomotricité…, « pour permettre des rééducations et un travail spécifique avec différents professionnels , précise la présidente. Les familles apprécient d’avoir sur ce secteur un peu éloigné de Moselle, un service qui permet un accompagnement à l’école », au cours d’activités sportives ou de stages en entreprise.

Cette ouverture a été possible grâce au soutien de la ville de Bitche, qui a mis gracieusement à disposition les locaux. « Trop longtemps les pouvoirs publics n’ont pas voulu comprendre… », reconnaît Gérard Humbert, sensible à la demande d’Envol Lorraine. « Il a fallu être réactif », trouver des locaux adéquats, de proximité, pour permettre aux enfants de faire leur rentrée. « Comme tous les autres, n ous avons tous une obligation de prise en charge qualitative. »
Prise en charge précoce

Cette prise en charge relève encore du parcours du combattant. « L’instruction des dossiers semble trop longue pour les familles , reconnaît Michèle Franoz. Elles doivent attendre environ quatre mois pour obtenir une réponse », être orientées vers un Sessad. « Le préalable étant d’avoir un diagnostic » du trouble de l’enfant. Mais le centre de ressources autisme et les antennes chargés de les établir sont dépassés par la demande. Les délais peuvent atteindre 18 mois. « Cependant, ce diagnostic n’est pas obligatoire , rassure la présidente. Il peut être fait par un pédopsychiatre. » Ce qui permettra de bénéficier d’une prise en charge rapide. « L’inclusion sociale et scolaire n’est pas toujours facile et se heurte encore en 2016 à des préjugés et des conceptions archaïques qui ne devraient plus exister. » La présidente espère que le gouvernement, « qui a accumulé un énorme retard en matière d’autisme, s’engage davantage dans les réformes et permette d’accompagner spécifiquement, comme le dernier plan le suggère, chaque enfant soupçonné d’autisme dans les six mois qui suivent ce repérage ». Le suivi précoce est indispensable. Mais il doit continuer à l’âge adulte également. Envol Lorraine vient d’ailleurs de remporter un appel à projet pour l’ouverture d’un service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (Samsah), d’une capacité de 15 places dans le Bassin Houiller.

Source : Le Républicain Lorrain

CategoryEvènement, Presse

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